Intervention de Isabelle Le Callennec

Réunion du 18 février 2016 à 11h00
Mission d'information relative au paritarisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Vous avez bien fait la différence entre ce qui relève du partage de frais et ce qui relève de l'activité commerciale. Il s'agit d'un point fondamental. À cet égard, vous avez évoqué la notion de seuil, qui suscite toujours chez moi beaucoup de craintes, car toute la question est de savoir à quel niveau fixer chaque seuil. Je suppose que nous n'allons pas légiférer sur l'activité des personnes qui proposent leur voiture ou leur logement et font du partage de frais, car elles rendent avant tout un service. En revanche, si j'ai bien compris votre logique, la question se pose de mettre en place une réglementation s'appliquant aux sociétés qui proposent des services, sachant qu'elles ont des statuts divers et que le nombre de leurs salariés est très variable, ainsi que nous avons pu le constater lors de l'audition précédente – BlaBlaCar compte 400 salariés, contre 12 pour VizEat. Est-ce bien ce que vous envisagez ?

J'en viens à la question des créations d'emplois. Une personne qui propose sa voiture à son voisin pour faire 400 kilomètres ne crée pas d'emploi : elle est indemnisée, et le revenu qu'elle perçoit lui permet simplement de mettre de l'essence dans sa voiture. En revanche, BlaBlaCar a créé 400 emplois. D'autre part, ainsi que vous l'avez relevé, les membres de la jeune génération se disent qu'ils n'ont pas besoin d'être propriétaires d'une voiture si les autres acceptent de partager la leur. L'industrie automobile se demande si cela ne va pas avoir un impact sur les ventes de véhicules. Cette question a-t-elle été étudiée ? D'une manière générale, quel sera l'impact de l'économie collaborative en termes de créations nettes d'emplois ?

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