En effet. D'ailleurs, l'UNSA se voit parfois devenir comme une grande organisation à l'américaine. J'ai indiqué à ses responsables que cela risquait d'être compliqué, car, à la différence de leurs homologues américains, les syndicats français ne proposent pas de prestations sociales à leurs adhérents.
En outre, il existe aujourd'hui une fédération des auto-entrepreneurs, que nous avons rencontrée. Comme vous pouvez l'imaginer, leurs revendications s'opposent à celles des acteurs de l'économie traditionnelle, notamment en matière de seuils. En revanche, ils sont favorables à une meilleure protection sociale et sont d'accord avec notre proposition de poursuivre la convergence entre les droits sociaux des indépendants et ceux des salariés.
En tout cas, la question de la représentation des indépendants est posée. Elle est complexe, car il y a, d'une part, des personnes qui tirent tous leurs revenus de l'activité qu'ils exercent en tant qu'indépendants et ont donc besoin d'une véritable représentation – ce sont les « indépendants économiquement dépendants » – et, d'autre part, des personnes pour qui cette activité est seulement source d'un complément de revenu. Ainsi, dans certains métiers de la fonction publique, le statut d'auto-entrepreneur est fréquemment utilisé pour développer une activité périphérique.