Je tiens à remercier tous ceux qui se sont engagés dans ce débat utile, de façon à le rendre public, car il porte sur une vraie question.
L’utilisation de substances à base de néocotinoïdes comporte de vrais dangers : il ne faut pas se voiler la face. Il y a consensus sur le sujet. Ces dangers concernent les insectes pollinisateurs, même s’il faut avoir la lucidité, le courage et l’ouverture d’esprit de reconnaître que ce n’est pas le seul facteur entrant dans la mortalité des abeilles. L’Italie, en effet, voit se développer les abeilles et le métier d’apiculteur, contrairement à la France. Il y a toutefois des liens de cause à effet.
De vrais dangers sanitaires existent également. Dans quelques années, nous risquons d’être mis face à nos responsabilités, pour avoir connu ces dangers, qui concernent notamment le lien de ces produits avec le cancer ou d’autres maladies.
Toutefois, la solution serait-elle d’arrêter aujourd’hui subitement l’utilisation de ces substances ? Philippe Vigier et d’autres députés ont répondu à la question. Cette pratique sera remplacée par d’autres, notamment par la pulvérisation en vue de traiter les maladies, ce qui ne résoudra en rien les problèmes sanitaires. Il n’y a pas d’autres solutions aujourd’hui. Il existe de plus une étude très précise de l’ANSES. On ne peut pas à la fois revendiquer l’existence d’un grand organisme d’expertise et ignorer ses conclusions lorsqu’elles desservent ce qu’on affirme. Or les conclusions de l’ANSES sont très claires : tout en rappelant les grandes problématiques, l’Agence fait des préconisations pour mieux encadrer les conditions d’utilisation de ces produits.