En prononçant une interdiction complète et surtout unilatérale, nous imposerions évidemment à nos agriculteurs une contrainte supplémentaire très forte, et nous les pénaliserions. Alors que nos producteurs évoluent aujourd’hui, notamment dans les régions céréalières, sur des marchés totalement mondialisés, ils seraient confrontés à des concurrents qui n’auraient pas les mêmes contraintes. Nos productions céréalières sont déjà fortement pénalisées, du fait de contraintes franco-françaises – je pense notamment aux règles relatives à la teneur en protéines – qui affaiblissent dangereusement nos positions sur certains marchés.
Je vous rappelle que cette filière économique pèse plus de 58 milliards d’euros et représente près de 500 000 emplois dans notre pays. Il serait totalement irresponsable de lui imposer une nouvelle contrainte et de la pénaliser, une fois de plus, sur la base de considérations scientifiques qui sont aujourd’hui assez peu fondées.