Vous le savez bien : ce problème est multifactoriel. En commission, nous avons vu des choses très précises. Nous nous sommes aperçus que c’est dans le Nord de l’Europe, là où l’on n’utilise pas d’insecticides, que les abeilles connaissaient le plus de difficultés. On ne peut pas expliquer les choses simplement : la situation est compliquée. Les études de l’INRA, de l’INSERM et du CNRS ont du mal à aboutir. Vous avez dit tout à l’heure, madame la secrétaire d’État, que 1 100 études avaient été menées par l’ANSES. Pour quel résultat ? L’agence n’en tire pas de conclusions définitives.
Où nous emmènerait une interdiction des néonicotinoïdes ? Elle nous conduirait dans un monde où on utiliserait des molécules probablement plus dangereuses, qui seraient utilisées en plein au lieu d’assurer simplement l’enrobage de la graine. Je le répète : ces insecticides seraient sans doute beaucoup plus dangereux pour la santé. Les risques sont réels : vous savez bien qu’un certain nombre de maladies, y compris des maladies humaines, sont véhiculées par des bactéries et des insectes combattus par des insecticides.
Ce n’est donc pas facile ! Je ne veux pas vous dire, madame Batho, que vous avez complètement tort. Mais reconnaissez que nous n’avons pas complètement raison !