Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 17 mars 2016 à 21h30
Biodiversité — Article 51

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Malgré les premières preuves avancées, l’incrédulité générale régnait souvent. Le changement climatique était nié ; on refusait même d’en mesurer les conséquences économiques. Avec les néonicotinoïdes, on recommence, ou on continue – je ne sais pas bien… Même négation, et pourtant les preuves s’accumulent. Même refus de mesurer les conséquences économiques du phénomène, non seulement pour l’ensemble de la société, mais aussi, à terme, pour les paysans.

J’entends dire qu’on défend les paysans. C’est exactement le contraire ! Non seulement on ne défend pas leur santé, mais en plus, on ne défend pas leurs affaires ! À terme, on condamne l’agriculture. Cela tombera comme un couperet. On dira : « Que n’a-t-on fait ? Pourtant, on savait ! » Or on se cramponne à des systèmes dépassés.

Pour défendre la santé des agriculteurs et la pérennité de leur activité, il faut leur donner un signal, sans ambiguïté. Il faut qu’ils puissent se préparer. Cela fait longtemps qu’ils devraient le faire, mais on les laisse penser que rien ne va changer, que tout va continuer.

Il faut leur dire la vérité, nous leur devons bien ça. Il faut aussi les accompagner dans la transition car des produits de substitution, il y en aura de plus en plus.

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