Je suis tout à fait d’accord avec M. Vigier sur un point. Il y a exactement un an, Delphine Batho et moi-même avons été à l’origine de l’amendement prévoyant une interdiction brutale de ces substances à la date du 1erjanvier 2016. Mais c’était pour lancer le débat ; nous savions bien qu’il faudrait, de toutes façons, faire évoluer les choses. La date de l’interdiction est ainsi passée au 1erjanvier 2017, puis au 1er janvier 2018, puis au 1er septembre 2018.
Quoi qu’il en soit, je crois qu’il est très important de fixer une date butoir. C’est un point de clivage important dans ce débat. En effet, si la perspective de l’interdiction n’est pas claire, alors les utilisateurs n’auront pas, pour reprendre une formule du général de Gaulle, l’ardente obligation d’atteindre des objectifs. J’en veux pour preuve ce qui s’est passé ici même pour le bisphénol A. Si nous avions attendu les autres pays européens, nous n’aurions pas interdit les biberons au bisphénol !