Cela signifie que nous laissons tout se faire ; ainsi, certains produits de remplacement risquent d’être beaucoup plus nocifs pour l’environnement et la santé. Nous le savons bien – je l’ai dit dès le départ –, que les insecticides sont des produits très dangereux ! Arrêter l’enrobage des semences, par exemple, cela peut paraître sympathique, mais cela implique, en contrepartie, le recours à l’épandage aérien, car il n’y a pas d’autre solution.
La deuxième école est représentée par nos collègues Jean-Yves Caullet, Bertrand Pancher et Philippe Vigier. Elle préconise de continuer à encadrer l’utilisation de ces substances. Depuis un certain nombre d’années, les gouvernements successifs ont amélioré, au fil du temps, cet encadrement. Il faut continuer ce processus d’encadrement en tenant compte des rapports techniques, en travaillant avec l’ANSES et l’INRA, pour diminuer les risques de ces substances tout en conservant leurs avantages.
Je voulais par ailleurs vous dire, madame Batho, qu’une culture à fleurs, cela n’est pas une fleur dans une culture. Il ne s’agit pas d’enlever les pissenlits des cultures, mais d’éviter de traiter les cultures à fleurs pendant que les insectes pollinisent.