Oui, il me semble essentiel de rétablir le texte adopté par votre assemblée, en le précisant. Dans mon propos liminaire, j'avais souligné que plus de douze millions de nos concitoyens ont une pratique amateur, toutes tranches d'âge et toutes catégories sociales confondues. C'est un enjeu majeur de notre politique culturelle, qui mérite d'être valorisé dans un but non lucratif, en favorisant notamment la légitime utilisation de la recette, en particulier au profit d'activités caritatives ou annexes, mais aussi pour couvrir les frais engagés pour les représentations concernées.
Gardons cependant aussi la possibilité de valoriser des manifestations qui mêlent amateurs et professionnels, sans porter atteinte à la présomption de salariat qui constitue la pierre angulaire de notre édifice. Il faut à la fois permettre cette cohabitation et ces projets communs, et parer au risque d'un remplacement des artistes professionnels par des amateurs, ou de substituer à l'insertion professionnelle des jeunes artistes le statut d'amateur. Nous pourrons poursuivre la discussion sur ce sujet jusqu'à la séance publique, en réfléchissant peut-être à des conventions, semblables à celles passées pour les manifestations labellisées, avec les structures qui organisent ce type de spectacles.