Ils nous l'ont dit lors des auditions, et je cite : « Mon homosexualité n'est pas le souci, c'est l'image de moi et de ma vie qu'on me renvoie et qui me blesse. »
Comme femme, comme femme de gauche, comme citoyenne, comme ancienne élue de la République, je ne peux admettre qu'au nom de leur orientation sexuelle, d'autres citoyens ou citoyennes puissent être entravés par la peur, la culpabilité, subir les injures, le rejet, l'intimidation ou éprouver le dégoût de soi, la solitude morale et physique, d'autant plus quand il leur est demandé de choisir entre leur sexualité et leur famille.
La République doit retrouver sa vocation universelle et, en particulier, celle de l'universelle dignité humaine. Plus personne ne doit être clandestin dans sa famille, clandestin dans la société, clandestin dans la République.