Intervention de Michel Pouzol

Séance en hémicycle du 21 mars 2016 à 21h30
Création architecture et patrimoine — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Pouzol :

Je remercie madame la ministre pour son amendement, qui va dans le bon sens. Nous l’avons bien compris : il s’agit non de faire plus ou moins de quotas, mais de faire mieux de quotas. C’est fondamental. Les amis qui m’ont soufflé cette formule seront satisfaits.

Monsieur de Mazières, il y a trente ans, lors de l’instauration des premiers quotas, j’étais fort loin de cet hémicycle et beaucoup plus près des radios, puisque je me trouvais de l’autre côté de la barrière.

À cette époque, les opérateurs de radios libres – on ne parlait pas encore de radios commerciales – ne demandaient pas de points ni d’études d’impact, mais ils annonçaient un impact qui leur semblait évident : selon eux, toutes les radios musicales privées devaient mourir avant deux ans à cause des quotas de chansons françaises.

Ils se sont tous trompés. D’ailleurs, ils sont encore là. Les acteurs ou opérateurs présents sont à peu près les mêmes qu’à l’époque, et ils se portent plutôt bien.

À vrai dire, le détournement de quotas est une manie assez récente, dont on ne parlait pas dans les années quatre-vingt ou quatre-vingt-dix. Le système fonctionnait plutôt bien. C’est ensuite, sous je ne sais quelles pressions, que sont venues les mauvaises habitudes. C’est pourquoi j’ai tendance à dire, au vu des dispositions que propose l’amendement, et de celles qui vont figurer dans la loi, que, dans ce domaine comme dans d’autres, il faut faire confiance à ce que nous a enseigné l’histoire : non seulement les quotas fonctionnent, mais ils constituent un gage de très grande vitalité pour la filière de la musique française et des artistes français.

Donc, allons-y confiants !

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