Intervention de Marie-Louise Fort

Réunion du 16 mars 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Louise Fort :

Merci de cet exposé qui a fait le point sur des données géopolitiques et sur l'activité médicale de votre organisation. J'aurais souhaité avoir plus d'indications, notamment sur ce que vous avez pu identifier du point de vue médical, notamment comme pathologies qui avaient disparu des pays de l'Europe occidentale et qui réapparaissent chez ces migrants.

On connaît l'énormité de l'afflux. Je suis allée il y a un mois, à l'invitation d'associations qui oeuvrent à Calais, visiter la jungle. Je suis assez étonnée qu'on ne puisse pas faire le point sur l'identité de ces réfugiés. J'ai vu dans mon département un car de soixante-et-onze personnes qui partaient de Calais et qui arrivaient dans un petit village. Au bout de quelques jours, il ne restait plus que dix personnes. Ils sont repartis parce qu'ils veulent effectivement aller en Angleterre et ne pas être répertoriés. C'est un constat d'impuissance pour nos institutions, sans doute aussi du fait de l'importance des arrivées.

Vous avez parlé de violences policières, mais on parle aussi de violences dans la jungle, pouvez-vous nous en dire plus ? Des migrants m'ont expliqué que dans les bungalows, on admettait les gens à 20h, et le lendemain à 8h, ils devaient repartir. Je n'ai pas pu avoir des renseignements sur la situation des femmes, On m'a dit qu'elles étaient protégées au sein du campement de la jungle. Avez-vous accès dans la journée, à ces endroits-là ? Des habitants qui viennent en aide ponctuellement m'ont aussi signalé qu'il y avait énormément de violences, de viols, notamment par rapport aux enfants. Avez-vous fait de telles constatations ?

Enfin, vous avez parlé d'accueil psychologique. Pouvez-vous nous expliquer si ces entretiens sont aussi l'occasion d'inciter les migrants à envisager leur situation à moyen terme pour voir comment ils pourront s'intégrer dans un pays d'accueil ? Ces questions se posent aussi bien à Calais qu'en Grèce.

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