Il y eut l'époque où l'homosexualité était inscrite par l'Organisation mondiale de la santé sur la liste des maladies mentales. C'était encore le cas jusqu'en 1990.
Il y eut un temps où l'homosexualité n'était plus pénalisée mais où les mots remplacèrent la violence des actes. Ce fut le cas lors des débats précédant l'adoption du PACS, il y a quinze ans.
Alors que l'homosexualité est punie par la mort dans six pays et pénalisée dans quatre-vingt-huit pays, où la stigmatisation règne encore dans la plupart des autres, souvent entretenue par les pouvoirs religieux, il est enfin venu le temps, en France, de la reconnaissance à part entière par la République des homosexuels, de leur vie de couple et de leurs familles. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cet aboutissement, nous le devons à toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés depuis tant d'années dans ce beau combat pour l'égalité. Cet aboutissement, nous le devons surtout au peuple français, qui a porté à sa tête un Président de la République qui lui avait proposé, sans détour et dans la plus grande clarté, le mariage pour les couples de personnes de même sexe dans son programme. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)