Monsieur le Premier ministre, le terrorisme aveugle et lâche s’est à nouveau déchaîné, hier à Bamako, aujourd’hui à Bruxelles, où le fanatisme sanguinaire a pris la vie d’innombrables victimes innocentes.
Je veux, au nom du groupe de l’Union des démocrates et indépendants, m’associer à l’émotion du peuple belge, qui vient d’être frappé par l’horreur comme la France le fut, l’année passée, à deux reprises. Ces actes abominables ravivent en nous une douleur lancinante : celle du souvenir des 7 janvier et 13 novembre 2015. Ils appellent de notre part une solidarité et le soutien le plus total face à l’épreuve que traverse la Belgique.
Parce que ce sont des militaires européens qui ont été pris pour cible hier au Mali, parce que Bruxelles est la capitale de l’Europe, au-delà même du peuple belge ce sont tous les Européens qui sont visés ; c’est l’Europe tout entière qui est touchée aujourd’hui. Ces actes de guerre portent la marque de la barbarie et de l’obscurantisme qui espèrent faire vaciller toute une civilisation de progrès et de liberté, dont l’histoire se confond avec celle de l’humanisme et des Lumières.
Plus que jamais, l’Europe doit apporter une réponse forte, une réponse fondée sur une vraie coopération entre États membres, sur la mise en commun des compétences au sein de l’Union européenne, sur des échanges d’informations entre les services de justice, de police et de renseignement. Nous devons mettre en place un registre européen des passagers pour tous les modes de transport, rétablir les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne et une procédure systématique de co-instruction des enquêtes antiterroristes. Nous devons, et c’est une ardente nécessité, mettre en place une police fédérale et un parquet fédéral.
Face à cette guerre, la réponse ne peut être qu’européenne, car c’est unies dans la diversité que nos démocraties pourront triompher.