Nous faisons preuve, monsieur le député, d’une solidarité totale avec les autorités belges et d’une immense compassion à l’égard des victimes et de leurs familles frappées par ces attentats lâches et abjects, comme le sont ceux qui ont récemment frappé notre pays ainsi qu’Abidjan, Bamako, Ouagadougou et la Turquie. Nous sommes aux côtés des autorités belges pour lutter contre le terrorisme et identifier ceux qui pourraient encore frapper. Comme certaines équipes ayant frappé notre pays le 13 novembre avaient résidé en Belgique, une équipe d’enquête franco-belge a été constituée dès le 16 novembre. Placée sous l’autorité des parquets antiterroristes français et belges, elle travaille sans trêve ni pause pour identifier ceux qui sont à l’origine de ces actes et les mettre hors d’état de nuire.
C’est dans ce cadre que Salah Abdeslam a été arrêté vendredi. Nous devons, comme vous-même et M. Zumkeller l’avez dit à juste titre, renforcer notre coopération dans certains domaines très précis, en particulier la lutte contre le trafic d’armes. Ceux qui nous frappent utilisent le darknet et échangent des messages chiffrés pour accéder à des armes qu’ils acquièrent en vue de nous frapper. Nous avons proposé des mesures très concrètes supposant la modification de la directive 91477CEE relative au trafic d’armes : marquage des armes, éradication des réseaux de commercialisation et mise en place d’une véritable cyberveille du trafic d’armes. J’ai indiqué ce que nous devons faire en matière de contrôle aux frontières et de connexion des fichiers. C’est ensemble que nous parviendrons à lutter contre le terrorisme. Il faut effectivement renforcer la coopération entre nos services.