Monsieur le ministre des affaires étrangères, nous vivons un jour de deuil, et, encore une fois, nous exprimons toute notre amitié et toute la solidarité de notre nation à l’ensemble du peuple belge, aux victimes ainsi qu’à leurs familles.
Le Président de la République l’a rappelé aujourd’hui : la menace est globale. Bruxelles a été visée, et c’est l’Europe qui a été frappée.
Hier au Mali – alors que ce pays a déjà été, ces derniers mois, lourdement frappé – la mission militaire de l’Union européenne a été la cible d’une attaque, heureusement repoussée.
Le 13 mars, l’attentat de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire faisait dix-neuf victimes, dont quatre de nos compatriotes. Le 7 mars, en Tunisie, des terroristes ont attaqué la ville de Ben Guerdane, faisant dix-neuf victimes parmi lesquelles une fillette de douze ans.
En définitive, comme beaucoup l’ont dit avant moi, l’humanité est leur cible : ils frappent les démocraties et les nations engagées sur la voie de processus démocratiques – ce fut encore le cas, il y a quelques semaines, au Burkina Faso.
Qu’importe la couleur, la religion ou la nationalité : leur seul objectif est de semer la terreur par la barbarie. Le Président de la République l’a encore une fois rappelé : la menace est globale et notre réponse – coopération militaire, sécuritaire, mais aussi sur le front du développement – doit l’être aussi.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, vous avez rappelé, lors de votre récent voyage en Tunisie, les 17 et 18 mars dernier, cette exigence avant d’annoncer un soutien de 1 milliard d’euros sur cinq ans à ce pays.
Nous sommes en guerre, et cette guerre se mène sur le front militaire, sur le front de la sécurité pour nos peuples, mais aussi sur le front du codéveloppement et de la coopération.
Sur ce front, l’Europe doit se montrer à la hauteur et unie. Beaucoup a déjà été fait et continue de l’être. Monsieur le ministre des affaires étrangères, quelles initiatives comptez-vous prendre dans ce domaine ?