Je me suis entretenu avec mon homologue Didier Reynders, pour lui dire la solidarité de la France avec le peuple belge et notre engagement total dans la lutte commune contre le terrorisme, que le Premier ministre a rappelé il y a quelques instants.
Vous l’avez dit, les barbares, les terroristes ne reculent devant rien et n’ont plus de limites. Ils ont frappé la Tunisie, la Côte d’Ivoire, la Turquie, le Burkina Faso, la Somalie et le Mali. Mais partout où la démocratie est attaquée, nous répondrons avec force et détermination ; partout où des vies sont volées, nous répondrons avec courage et solidarité.
Vous l’avez rappelé, pour être efficace, cette réponse doit être globale et européenne. Il y a en effet urgence à mettre en oeuvre les décisions qui ont déjà été prises et les engagements qui ont été annoncés : c’est le cas de l’échange de données relatives aux noms des passagers aériens qui doit – enfin ! – être adopté par le Parlement européen.
Cela vaut également pour la maîtrise de nos frontières extérieures : la création d’un corps de garde-frontières a été décidée ; elle doit donc maintenant être mise en oeuvre concrètement.
La mobilisation doit également être internationale en vue d’éradiquer la barbarie à la source : il faut donc continuer à combattre militairement Daech en Irak et en Syrie, mais aussi avancer, comme le font les négociateurs réunis à Genève, vers une solution politique en Syrie.
Il faut également aider les pays qui en ont besoin, notamment sur le continent africain : c’est ce que nous faisons avec d’autres pays européens. Tel est le message que j’ai adressé à la Tunisie : il faut assurer à la fois sa sécurité et son développement.