Avant de poser ma question, qui s’adresse au ministre de l’intérieur, je voudrais m’associer au deuil des Bruxellois. Nous avons tous éprouvé une très vive émotion et une grande compassion à l’annonce de ces attentats horribles. Ceux d’entre nous qui ont fréquenté ces lieux pendant de nombreuses années ressentent tout particulièrement ce drame. C’est aussi la capitale de l’Europe aux yeux du monde qui est visée. Le symbole est très fort. Voilà pourquoi, en accord avec tout ce qui a été dit, je crois qu’il faut pratiquer une solidarité européenne de tous les instants, sans jamais rien céder sur les valeurs de ce remarquable projet.
Il se trouve que ces attentats se sont déroulés, comme c’est le cas depuis bien longtemps, dans les transports – en l’occurrence dans le métro et dans un aéroport. Métros et aéroports ont déjà été touchés au cours des vingt ou trente dernières années. Nous nous rappelons tous l’attaque dans le RER B en 1995, mais aussi les attentats de Londres, ceux de la gare d’Atocha, en Espagne, qui firent plus de 200 morts, l’attentat au gaz sarin au Japon, ou encore celui de Moscou.
Pourquoi les transports – et je n’ai pas besoin de rappeler ici ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 – sont-ils touchés ? Parce qu’il s’agit de lieux de liberté, d’échange, et en même temps d’extrême confinement. Toutefois, il serait totalement malhonnête d’en faire un enfer sécuritaire et de prétendre ici que nous voudrions renoncer à notre liberté de circuler pour nous assurer du risque zéro.
Nous ne partons pas de rien. En Île-de-France, notamment, la surveillance générale de la SNCF, la SUGE, comporte 2 800 agents, et la police des transports 2 600 personnes. La RATP possède elle aussi sa police des transports.
À cet égard, nous avons voté une loi ici même, le 9 mars. Quand ce texte sera-t-il promulgué et quand les décrets d’application seront-ils pris ?
Ne serait-il pas également utile, monsieur le ministre, de demander à Bruxelles…