Madame la secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, les attentats perpétrés ce matin même à Bruxelles, au coeur de l’Europe, rappellent cruellement le terrorisme qui nous a frappés en 2015 et en 2016, et qui a fait 1 960 victimes sur le sol national, dont 149 sont décédées, et 83 victimes à l’étranger, parmi les ressortissants français, dont 14 sont décédés – à Bamako au Mali, à Tunis en Tunisie, à Zliten en Libye, à Ouagadougou au Burkina Faso et tout récemment à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire.
Notre communauté, oui, notre communauté nationale, aura ainsi été atteinte dans sa chair, avec 2 043 victimes dont 163 sont mortes ; 26 personnes sont encore hospitalisées après quatre mois, et nombreuses sont celles qui resteront longtemps atteintes dans leur corps et dans leur âme.
Leur souffrance est digne et nous devons les accompagner, d’autant plus que les attentats de ce matin la ravivent.
Votre secrétariat d’État incarne la solidarité nationale qui doit s’exprimer à leur égard. Il doit aussi être celui de la compassion que nous devons témoigner aux victimes et à leur famille, à ces personnes qui ont fait preuve d’un grand courage et d’une grande dignité.
Votre fonction est ainsi de coordonner le travail de chacun des ministères et de leurs administrations, pour permettre, par l’action concrète, de répondre aux besoins des victimes.
Le Président de la République François Hollande – vous étiez à ses côtés – a reçu hier à l’Élysée les représentants des associations de victimes, qui ont donc toutes pu être rassurées et assurées du soutien sans faille de l’État. Cette attention à leur égard est ô combien capitale et évidemment nécessaire aujourd’hui.
Votre mission au service des Français ainsi touchés est donc un enjeu pour notre pays, pour ceux qui y habitent et ceux qui y vivent – pour tous. La création de votre secrétariat d’État, il y a tout juste un mois, a été un signal envoyé aux victimes et ainsi à notre pays tout entier, afin de faire nation, de faire bloc face à un menace qui – l’actualité de ce matin le prouve encore – reste pesante et réelle.
Nous devons cultiver l’esprit du 11 janvier 2015, l’esprit de rassemblement, ce souffle…