Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 29 janvier 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales :

Sixièmement, « j'ai conscience que les injures et diffamations sont violentes et blessantes pour les personnes LGBT et je m'engage à tenir des propos mesurés et respectueux de toutes les citoyennes et tous les citoyens quelle que soit leur orientation sexuelle ».

En rappelant ces engagements, je souhaite insister sur la forme que doivent prendre nos débats et ne pas revivre ce qui s'est passé lors des débats au sein de la commission des affaires sociales, que je préside. Je veux parler de la sortie théâtrale d'un de nos collègues, jusqu'ici fort discret en commission, qui a entraîné derrière lui ses quelques collègues de groupe.

J'en profite pour saluer à nouveau l'attitude de notre collègue Arnaud Richard, membre du groupe UDI, qui, seul de l'opposition, est resté jusqu'à la fin du débat pour défendre ses amendements. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et UDI.)

J'espère que le député que je n'ai pas nommé comprendra vite qu'il a été élu, comme nous tous et nous toutes, pour siéger aussi en commission, et que ce n'est pas parce qu'il voit ses deux premiers amendements repoussés qu'il doit quitter la salle. Le fait majoritaire est une réalité, mon cher collègue, et il faudra bien que vous vous en accommodiez ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) S'ils avaient eu la même attitude, les membres du groupe socialiste n'auraient pas siégé souvent en commission au cours de la précédente législature. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Surtout, le procès en illégitimité du Parlement, qu'il a instruit dans cette commission, n'est pas acceptable. Le Président de la République avait inscrit cette réforme parmi ses soixante propositions – c'était la trente-et-unième – et nous, députés de la majorité, avons été élus pour mettre en oeuvre cet engagement. Alors, au-delà de la querelle des chiffres sur les participants aux manifestations, il y a un chiffre qui est officiel, c'est celui des 18 millions de nos concitoyens qui ont voté François Hollande le 6 mai dernier et qui l'ont conforté en lui donnant une majorité parlementaire dans cet hémicycle, et, pendant quatre ans et demi, vous n'y pourrez rien ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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