D'un objet ou d'une situation : ces mots sont importants. On peut avoir peur d'un objet ou d'un animal, comme les araignées ou les serpents, ou d'une situation, comme la foule ou, à l'inverse, les espaces confinés – c'est la claustrophobie. Quel sens cette peur a-t-elle quand elle porte sur des hommes ou des femmes que l'on croise chaque jour dans la rue, sans que rien ne permette de les distinguer de leurs semblables ? Être homophobe, c'est quelque part être un peu malade.
Il faut donc espérer que le vote de ce projet de loi, outre qu'il fera progresser l'égalité des droits et sécurisera ces couples, ces familles, aura quelques effets thérapeutiques sur un certain nombre de nos concitoyens frappés par cette homophobie. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)