Le choix de mettre en oeuvre une transition énergétique volontariste seule à même d’atteindre l’objectif contraignant de 23 % de production d’énergies renouvelables en 2020, comme d’apporter des réponses durables à la crise climatique, constitue l’un des engagements majeurs du Gouvernement et de la majorité parlementaire. Pour être réussie, cette transition passe par la diversification du mix de la production électrique, par un effort massif sur l’efficacité énergétique et par le développement des énergies renouvelables.
Parmi celles-ci, l’énergie éolienne terrestre est la plus compétitive avec l’énergie hydraulique et la priorité doit être donnée à son développement pour l’atteinte des objectifs européens et nationaux de production d’énergies renouvelables.
S’il est important que l’ensemble des potentiels impacts positifs ou négatifs des parcs éoliens soient examinés avant autorisation, il est nécessaire que cet examen ne soit pas conduit au travers de procédures redondantes et dissuasives. Ainsi, dans une volonté de consolidation et de stabilisation du cadre juridique applicable aux éoliennes terrestres, plusieurs d’entre nous avons souhaité cosigner un amendement soutenu par le Gouvernement et visant à supprimer le dispositif de l’article 33 bis A qui, s’il venait à être adopté, condamnerait le développement de l’éolien dans notre pays.
Dans la dynamique de la COP21, censée nous montrer la voie vers une croissance plus propre et mieux équilibrée, faire le choix de l’anti-éolien reviendrait à aller dans le sens inverse du progrès. Je qualifierais même cette attitude de schizophrène, en particulier dans une période où les défis climatiques nous imposent d’être clairs.
Le processus d’installation des éoliennes étant déjà suffisamment long, il s’agit de ne pas dissuader davantage les municipalités d’investir dans le renouvelable. Comment atteindre les objectifs de la COP21 si on entreprend un moratoire sur chaque construction d’éolienne qui, de fait, bloquerait toute construction pendant des années ? Vous l’aurez compris : je vous invite à voter la suppression de cet article.