…et l’on assiste à un indécent marchandage de ces vies humaines, à savoir « un réfugié contre un migrant ».
Tel aura été l’enjeu de l’accord conclu le 18 mars entre les chefs d’État européens et la Turquie.
Désormais, toute personne arrivant de manière irrégulière
de Turquie en Grèce sera renvoyée en Turquie. Quant aux Syriens, leur demande d’asile sera systématiquement rejetée.
Cet accord lâche et inefficace est unanimement dénoncé par les organisations humanitaires, parce qu’il piétine toutes les conventions internationales qui consacrent le droit d’asile et protègent les réfugiés.
En échange – car il s’agit bien d’un marchandage –, l’Europe s’est notamment engagée à relancer le processus d’adhésion de la Turquie en soutenant ainsi de fait son président qui, aux antipodes du respect des droits de l’Homme, réprime les minorités kurdes et bâillonne les médias « gênants ».