Le Gouvernement partage bien sûr votre préoccupation, l’humanisme qui a présidé à votre question et l’attention aux libertés publiques qui en résulte. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise migratoire d’une gravité et d’une importance sans précédent, avec plus de deux millions de réfugiés qui se trouvent aujourd’hui en Turquie.
L’accord du 18 mars auquel est parvenue l’Union européenne a pour vocation de répondre à cette situation. Dans le cadre de ces travaux, nous sommes extrêmement attentifs à la question des droits de l’Homme et à celle du respect du droit d’asile. C’est la raison pour laquelle la France et l’Allemagne ont décidé en commun, dans une lettre commune, suivant la décision du Président de la République et du ministre de l’intérieur pour ce qui concerne la France, d’envoyer des moyens supplémentaires sur place pour respecter et faire respecter le droit d’asile et les libertés.
Nous ne sommes pas engagés dans un marchandage. Nous sommes engagés dans une résolution globale d’une situation dans laquelle toutes les parties prenantes doivent prendre leurs responsabilités. Et la Turquie, qui est en première ligne – c’est un fait, qu’on le veuille ou non – , doit évidemment en être partie prenante. Telle est la philosophie qui a présidé à cet accord, et nous sommes extrêmement attentifs à ce que dans les principes et dans la mise en oeuvre, les libertés fondamentales qui sont au coeur de l’Union européenne soient respectées.