Madame la ministre de la fonction publique, le point d’indice de la fonction publique sert de base au calcul du salaire de quelque 5,4 millions d’agents de la fonction publique, soit 20 % de la population active. Or, depuis 2010, ce point d’indice est gelé. De 2010 à 2013, le pouvoir d’achat des agents a baissé de 1,3 %, alors que celui des salariés du privé restait stable. Depuis le quinquennat précédent, les fonctionnaires ont pris toute leur part de l’effort de redressement de notre pays. Nous connaissons aussi la faiblesse de certains salaires, notamment dans les collectivités.
La semaine dernière, vous avez décidé de dégeler ce point d’indice à hauteur de 1,2 % en année pleine, hausse significative qui concerne tous les fonctionnaires des trois fonctions publiques et prend en compte les efforts faits par les fonctionnaires depuis quelques années. Cette mesure était importante, mais surtout nécessaire pour ces agents. Elle vient leur apporter la reconnaissance qu’ils méritent pour leur travail au quotidien au service du bien commun.
Au lendemain des attentats qui ont endeuillé notre nation – et, malheureusement, d’autres aussi –, nous constatons combien les services publics sont précieux et indispensables. Par cette mesure, vous reconnaissez l’engagement des salariés du public, et vous défendez aussi une vision de la France.
Dans le contexte économique que nous connaissons, cette mesure de justice sociale est un effort non négligeable de la part du Gouvernement, mais elle représente un coût conséquent pour les employeurs concernés, notamment les petites collectivités.
Quel calendrier adopterez-vous pour la mise en place de cette revalorisation et comment envisagez-vous de concilier revalorisation et baisse de dotation des collectivités, notamment en pesant sur le débat actuel sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement – DGF ?
Au-delà de la question du dégel du point d’indice, que comptez-vous faire pour l’année qui vient ? Dans quelle stratégie globale s’inscrit cette hausse ?