Intervention de François Rochebloine

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Désertification médicale dans la loire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Avec cette question qui s’adresse à Mme la ministre de la santé, je souhaite dénoncer une situation connue et pourtant inadmissible. Je veux parler des difficultés qu’éprouvent de très nombreux patients du département de la Loire face au manque de professionnels dans certaines spécialités médicales. Ce problème est, hélas ! récurrent depuis de nombreuses années. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler ici même dès 2010, mais je constate malheureusement que rien ne semble avoir changé. Or, les besoins de santé n’ont fait que croître, notamment sous l’effet du vieillissement de la population.

Quand il ne reste dans un territoire que, dans le meilleur des cas, l’offre hospitalière, on peut aisément imaginer la gêne éprouvée par les assurés qui n’ont pas la chance de pouvoir se déplacer facilement et d’accéder à des spécialistes installés dans des zones plus favorisées. On parle souvent, et avec raison, de la désertification médicale en milieu rural, mais il convient de souligner que ce phénomène touche désormais certaines zones urbaines dites fragiles. En France, il existe une réelle fracture entre les territoires, du fait d’une répartition très inégale de la démographie médicale, ce qui montre que l’État n’a pas joué son rôle.

Pour illustrer mon propos, je voudrais citer le cas de la vallée du Gier, un bassin de vie d’un peu moins de 80 000 habitants, et de la ville de Saint-Chamond, qui compte 36 000 habitants. Le dernier praticien en ophtalmologie va cesser son activité très prochainement, sans être remplacé. Ce sera la même chose en dermatologie puisque, après un départ en retraite également non remplacé, il ne reste plus qu’un seul praticien dans la ville voisine de Rive-de-Gier.

Dans ces conditions, les délais de consultation s’allongent et les efforts de prévention sont réduits à néant, puisque seules les situations d’urgence peuvent être prises en considération. Le désert médical est devenu une réalité pour un trop grand nombre de territoires. Nos concitoyens ne l’acceptent plus, et ils ont raison. Quelle réponse concrète pouvez-vous leur adresser ? Quelles dispositions entendez-vous prendre ?

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