Monsieur le député, améliorer l’accès aux soins et réduire les inégalités entre les territoires sont bien des objectifs prioritaires du Gouvernement. Le pacte territoire-santé que Marisol Touraine a lancé fin 2012 est là pour l’attester. Ce programme mobilise un ensemble de leviers, de la formation aux conditions d’exercice, pour attirer les jeunes médecins notamment dans les territoires manquant de professionnels.
Avec trois ans de recul, nous constatons que les résultats sont là. Le pacte a impulsé une nouvelle dynamique. C’est la raison pour laquelle Marisol Touraine a annoncé fin 2015 un « pacte territoire-santé 2 », enrichi de mesures innovantes.
Je vais vous donner quelques exemples éclairants de cette politique. La réalisation de stages au cours de la formation est essentielle pour faire connaître et apprécier l’exercice en cabinet, entre autres, dans les territoires manquant de médecins. La ministre a pris des engagements pour généraliser leur pratique en médecine générale pour tous les étudiants de deuxième cycle. Cet effort portera également sur les stages ambulatoires dans d’autres spécialités, dont celles que vous évoquez : la dermatologie ou l’ophtalmologie.
Le contrat d’engagement de service public propose une bourse aux jeunes en formation – futurs médecins ou dentistes – en contrepartie d’une installation dans un territoire manquant de professionnels. Plus de 1 700 étudiants ou internes se sont déjà engagés.
Le contrat de praticien territorial de médecine générale – PTMG – vient quant à lui sécuriser les deux premières années d’installation des jeunes médecins, en leur offrant une garantie de ressources et une protection sociale améliorée. Il a permis l’installation de 570 professionnels dans des territoires manquant de médecins.
Enfin, les projets d’exercice coordonné sont une réponse concrète aux attentes des professionnels, notamment des jeunes, de travailler autrement. Près de 800 maisons de santé pluriprofessionnelles – les MSP – fonctionnent actuellement, contre 174 en 2012.
Dans votre département, monsieur le député, la mobilisation est aussi au rendez-vous. En collaboration étroite avec ses partenaires, l’agence régionale de santé – l’ARS – a soutenu l’ouverture de cinq MSP auxquelles s’ajoutent sept projets en cours. Grâce au contrat PTMG, douze médecins se sont installés dans la Loire. Votre impatience est légitime, mais c’est bien dans la durée que nous mesurerons la portée de nos efforts.