Madame la secrétaire d’État chargée des personnes âgées, ma question s’adressait à Mme Marisol Touraine, au sujet du projet de fusion du centre Antoine Lacassagne, centre anticancéreux de Nice, avec le centre Paoli-Calmettes de Marseille. Cette fusion se déroule aujourd’hui dans le pire des contextes, puisque le conseil d’administration du centre Antoine Lacassagne s’est opposé à l’unanimité de ses membres, par douze voix, à ce qui lui apparaît comme une erreur scientifique, une erreur budgétaire et une erreur administrative. Rien ne saurait justifier aujourd’hui cette fusion.
Le centre Antoine Lacassagne traite chaque année 5 700 patients. Il s’est imposé comme l’un des centres les plus performants de France, parmi les cinq premiers. Il est excédentaire budgétairement. Ce projet de fusion va à l’encontre des deux rapports faits par l’Inspection générale des affaires sociales – l’IGAS – et par la Cour des comptes, puisque ces deux centres ne se situent pas dans le même bassin de vie – plus de 200 kilomètres les séparent – et que leurs projets scientifiques sont différents. Le doyen de la faculté de médecine s’y oppose. Je le redis : rien ne peut donc justifier cette fusion.
Par ailleurs, le volontarisme avec lequel on cherche à l’imposer est perçu de façon extrêmement négative par tous les acteurs de la lutte contre le cancer dans le département des Alpes-Maritimes, mais plus largement dans tout le sud-est de la France, où le centre Antoine Lacassagne représente une opportunité et une référence. Nous attendons de la ministre une opposition claire à ce projet imposé sans concertation par UNICANCER, et qui ne peut recueillir qu’une opposition forte de tous les acteurs concernés.