Intervention de Gilda Hobert

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Schéma pédagogique du conservatoire de lyon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Madame la ministre de la culture, je vous sais particulièrement gré du réengagement financier de l’État, après une certaine période de disette, en faveur des conservatoires à rayonnement régional.

Dans la perspective de ce soutien constructif de l’État, vous avez engagé une concertation avec des élus, notamment par l’intermédiaire du Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel. Les diverses contributions qui ont suivi ont donné lieu à des pistes de réflexion tenant compte du schéma pédagogique, et ont été transmises ultérieurement aux directions régionales des affaires culturelles, les DRAC.

Les critères identifiés sont fondés sur le projet d’établissement, et portent – entre autres – sur la diversification de l’offre artistique, la politique sociale et la médiation auprès des réseaux de partenaires – autant de points sur lesquels le projet d’établissement du conservatoire de Lyon repose. Cet établissement est en effet l’un des principaux signataires d’une charte liant les écoles de musique de la ville. Il prend l’initiative et accompagne des événements dans et hors de ses locaux, par exemple dans des quartiers prioritaires. Il accueille également des étudiants musiciens étrangers dans le cadre d’échanges. Il est en relations avec des étudiants de l’université Lyon-II.

Par ailleurs, 240 enseignants y encadrent plus de 2 700 élèves dans une cinquantaine de disciplines, depuis la musique et le chant jusqu’au théâtre et à la danse. L’établissement prépare aux diplômes d’études musicales – les DEM –, aux diplômes d’études théâtrales – ou DED – et aux diplômes d’études de danse, les DET. C’est à ce niveau d’études que les critères que j’ai cités semblent lacunaires. Alors que l’on met en place une classe post-DEM pour 80 élèves et que l’on organise une classe de licence, jusqu’ici préparée à l’université et au Conservatoire national supérieur de musique, les dirigeants et les enseignants du conservatoire de Lyon s’interrogent, de même que les élus.

Pour l’heure, en effet, parmi les critères transmis par la DRAC, aucune mention n’est faite de la sortie du troisième cycle. Peut-on espérer que la stratégie, l’évolution et l’innovation en matière de pédagogie soient prises en compte parmi les critères de financement par l’État ? La possibilité pour les élèves d’accéder à l’étape de perfectionnement au sein du conservatoire à rayonnement régional serait ainsi soutenue.

Je vous remercie par avance, madame la ministre, de l’attention particulière que vous voudrez bien témoigner à ce conservatoire en particulier, et je salue, plus généralement, le réinvestissement du Gouvernement en faveur des structures de grande qualité que sont les conservatoires à rayonnement régional.

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