Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des transports.
Le projet du Grand Paris Express est désormais pleinement lancé, avec le dévoiement des réseaux, le défrichement, les acquisitions foncières et les indemnisations des commerçants. Tous les élus concernés s’en félicitent. Tous les partenaires institutionnels suivent, sauf un : SNCF Réseau, qui, une fois de plus, n’accepte aucune injonction, même de la part du Premier ministre.
Le 6 février dernier, lors de l’inauguration de la gare Rosa Parks, sur la ligne E du RER, le Premier ministre et la présidente de la région Île-de-France se sont tous deux engagés très fortement pour que la réalisation de l’interconnexion avec le RER E ait bien lieu en même temps que la construction de la future gare du Grand Paris Express, comme le stipule la loi relative au Grand Paris. Malgré cela, SNCF Réseau persiste : à l’occasion d’une réunion sous la présidence du préfet de région, le 17 mars dernier, l’entreprise publique a annoncé que la réalisation de l’interconnexion ne se ferait qu’à l’horizon 2025, soit au minimum trois ans après l’ouverture de la gare du métro Grand Paris Express, prévue en 2022.
La raison ? Elle est simple : les études commencées en 2011 ne sont toujours pas terminées. Je me fais donc le porte-parole de tous les élus du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne, toutes tendances politiques confondues, qui demandent qu’au moins la parole du Premier ministre et celle de la présidente de la région Île-de-France soient respectées. Ce décalage dans l’ouverture des deux gares est inacceptable pour les 2,5 millions d’habitants de nos deux départements, qui, une fois de plus, ont vu privilégier Paris, avec sa gare de luxe et de loisirs, Rosa Parks, au détriment d’interconnexions indispensables pour les centaines de milliers d’usagers qui, tout simplement, voudraient rejoindre plus rapidement leur travail.