Intervention de Geneviève Levy

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Dotation horaire de la classe préparatoire du lycée dumont d'urville à toulon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Levy :

Monsieur le secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous sommes fiers, à Toulon, de compter parmi nos établissements d’enseignement supérieur, un lycée d’excellence : le lycée Dumont d’Urville. Cet établissement du centre-ville accueille les seules classes préparatoires aux grandes écoles, dites CPGE, du Var, en filières économiques, littéraires et scientifiques.

Les filières scientifiques connaissent en particulier un grand succès, en plaçant 95 % de ses élèves dans les écoles d’ingénieurs ou en poursuite de troisième année d’études supérieures à l’université. Et pourtant, elles sont menacées par les services académiques.

Après avoir envisagé de limiter les effectifs accueillis en deuxième année de CPGE scientifiques, l’inspection académique a gelé les moyens de cette filière en se basant non sur les effectifs des seules classes scientifiques mais sur une moyenne de l’ensemble des classes préparatoires et des BTS de l’établissement. Or chaque filière a ses spécificités et ce calcul hasardeux serait très préjudiciable si l’inspection d’académie le maintenait car les CPGE scientifiques ont un taux d’évaporation très faible entre la première et la deuxième année. Si ce mode de calcul est maintenu, cela conduirait à un manque de vingt-quatre heures dans la dotation générale horaire pour assurer les dédoublements indispensables et légaux.

Monsieur le secrétaire d’État, en CPGE, les études sont gratuites. La proximité d’un lycée est un atout. Les CPGE de Dumont d’Urville sont le parfait exemple de l’école de la République, celle qui permet à chacun, quel que soit son milieu, de réussir. À Toulon, 30 % de ses élèves sont boursiers.

Le message envoyé par les services académiques à leurs élèves méritants et à leurs familles serait néfaste. Il serait tout aussi néfaste pour la ville de Toulon, qui forme bien ses élèves et qui résiste encore à Marseille et à Nice – mais pour combien de temps ?

Alors, monsieur le secrétaire d’État, je vous demande de bien vouloir soutenir l’école de la République, de soutenir les jeunes méritants et de maintenir des conditions d’enseignement dignes aux équipes des CPGE du lycée Dumont d’Urville.

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