Intervention de Brigitte Jumel

Réunion du 16 mars 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Brigitte Jumel, secrétaire générale de l'Union fédérale des fonctionnaires et assimilés, UFFA-CFDT fonction publique :

S'il s'agit d'accompagner dans leur carrière des agents, on ne peut qu'approuver le principe même du vivier. S'il est une manière d'organiser la formation et le parcours, on ne peut qu'être d'accord. Mais ce n'est pas du tout cela, nous semble-t-il, aujourd'hui.

Le vivier reste une nasse un peu opaque dans laquelle certains rentrent parfois sans le savoir – nous avons des exemples d'agents qui ont appris qu'ils étaient dans le vivier lorsqu'ils en sont sortis, ce qui est pour le moins gênant. Je le regrette car j'ai beaucoup de respect pour Florence Méaux. Dans les viviers, on trouve des gens qui stagnent faute d'accompagnement. Personne ne leur dit ce qu'on attend d'eux.

Il faut sortir de l'opacité, qui est pour nous flagrante, dans la gestion des viviers et fixer des objectifs clairs en termes de transparence.

En outre, si les moyens ne sont pas en adéquation avec les besoins, cela ne peut pas fonctionner. Malgré la raréfaction des emplois de direction auxquels peuvent prétendre ceux qui sont dans le vivier, on continue pourtant de l'alimenter. Or, faute de postes susceptibles d'accueillir les personnes qui en sortent, il sera difficile de faire quelque chose des viviers.

Il existe des viviers ministériels et des viviers interministériels. La règle voulait que les emplois de direction soient occupés pour au moins 70 % par des administrateurs civils. Ce pourcentage a été abaissé à 50 % en 2009. Aujourd'hui, aucun ministère ne respecte cette règle. Avec la raréfaction des emplois, les viviers ministériels, qui sont peut-être encore plus opaques que les viviers interministériels, viennent concurrencer les administrateurs civils pour ces postes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion