Monsieur le Premier ministre, dès l’instant où il m’a été confié de porter ici la voix d’une part du peuple français, j’ai essayé de m’en montrer digne – comme sans doute la plupart d’entre vous, mes chers collègues – et mes convictions gaullistes n’ont jamais changé.
Aujourd’hui, plus de 6 millions de Français sont au chômage, notre marché du travail est touché par une hyper-rigidité et notre industrie s’éteint à petit feu. Il est urgent que nous libérions la France du joug des conservateurs de tous bords. Pire : après les drames que nous avons connus, nous savons que la menace terroriste est si forte que d’autres attentats peuvent survenir à tout instant. Certains préfèrent continuer à fermer les yeux, mais face à la barbarie et à l’obscurantisme, vous et moi avons dressé le même constat : notre pays est en guerre à l’extérieur comme à l’intérieur.
Face à tous ces maux qui menacent les piliers fondateurs de notre nation, héritière des Lumières, il est des instants où on ne peut pas reculer devant les blocages partisans et surtout l’exigence de réformes immédiates. Monsieur le Premier ministre, je sais que l’acte de gouverner est difficile. Pour cela, êtes-vous prêts à ce que l’action dépasse le verbe ?
Un dernier mot pour vous, mes chers collègues, notamment pour remercier ceux des Républicains et du centre qui ne m’ont jamais fait défaut et pour saluer ceux de tous bords avec lesquels j’ai entretenu des relations constructives.