Depuis 1974, tout candidat à l’élection présidentielle doit récolter 500 parrainages d’élus pour être légitime à se présenter. En 2012, 42 000 parrainages étaient possibles mais moins de 15 000 ont été donnés. Les élus ont peur des représailles s’ils soutiennent d’autres candidats que ceux des actuelles grosses écuries. Je prédis qu’en 2017, les parrainages seront encore moins nombreux. Et vous irez verser des larmes de crocodile sur le taux d’abstention en hausse !
Une décision révolte les Français aujourd’hui, qui concerne l’égalité d’accès aux médias pour tous les candidats. En effet, plus on est vu à la télévision, plus les sondages sont bons.
Le système qui régissait l’élection présidentielle était honnête puisqu’il était fondé sur l’égalité des candidats durant cinq semaines. En partant du constat que le CSA fait mal respecter l’égalité du temps de parole entre les candidats, vous avez choisi de supprimer la règle, là où il aurait fallu renforcer le gendarme ! Ce principe républicain d’égalité vient d’être anéanti, en réduisant de cinq à deux semaines l’égalité de temps de parole. Remplacer l’égalité par l’équité en se basant sur les intentions de vote est parfaitement absurde, puisque ce sont précisément les passages devant les médias qui favorisent ces intentions de vote !
L’objectif semble clair, monsieur le Premier ministre : limiter le choix des Français à trois bulletins, ceux du parti socialiste, du parti Les Républicains et du Front national.
Affronter le Front National au deuxième tour semble être la seule chance d’être au pouvoir en 2017.
Monsieur le Premier ministre, il est encore temps de faire machine arrière et de rétablir l’égalité du temps de parole durant la campagne présidentielle.
Le 30/03/2016 à 09:04, laïc a dit :
C'est sûr que le temps de parole doit être égal pour tous les candidats, quel que soit le parti qu'ils représentent. L’État n'a pas à faire l'élection avant l'élection.
Par ailleurs, on peut penser qu'agrandir au maximum le nombre de candidats au premier tour affaiblira les possibilités pour le FN d'être au second tour, car ce nombre diversifiera le choix des électeurs, et les empêchera de se concentrer d'emblée sur le vote FN, d'où l'intérêt de diminuer le nombre des 500 signatures pour la qualification à l'élection présidentielle. Ainsi, l'idée de limiter le nombre de candidats au premier tour aboutira au résultat contraire espéré, en facilitant le vote front national au premier tour, et donc sa qualification pour le second. Mais peut-être est-ce cela que le pouvoir veut, sans oser l'avouer ?
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