Le professeur Philip, directeur de l’Institut Curie, avait appelé votre attention sur la faible pertinence, d’un point de vue éthique, de faire de cette liste une priorité de régulation budgétaire, qui risque de le contraindre à renoncer à ces traitements innovants pourtant indispensables pour améliorer la vie de patients atteints de cancer ; certains établissements seront ainsi contraints de ne pas participer aux essais cliniques faute de pouvoir financer les traitements comparateurs.
Ce décret remet en cause le principe d’égalité d’accès aux soins : désormais, seuls ceux qui pourront répondre financièrement pourront en bénéficier. De plus, il manque de cohérence avec le troisième plan cancer.
L’inquiétude a pris de l’ampleur. Le 14 mars, 110 personnalités réunissant les plus grands noms de la cancérologie dénonçaient dans la presse l’explosion des prix de ces médicaments tout en proposant des solutions concrètes pour leur maintien en milieu hospitalier.
Madame la ministre, quelles initiatives envisagez-vous de prendre à l’échelle nationale pour répondre à la situation des patients qui ont un besoin urgent de ces traitements désormais remis en question dans notre pays ?