Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, je voudrais vous interroger sur le projet de suppression d’un passage à niveau situé sur la voie ferrée Paris-Brest à la hauteur de la commune de Brée, en Mayenne.
Ce projet, initié il y a une dizaine d’années par les acteurs économiques et politiques de l’époque, devrait faire l’objet d’une enquête publique dans le courant de cette année. Son coût, si l’on y inclut la suppression du passage à niveau de la commune de Neau, avoisinerait 30 millions d’euros, pris en charge à 83 % par la SNCF et la région Pays de la Loire.
En mai 2017, lorsque la ligne à grande vitesse sera mise en service, cette voie ne sera plus empruntée par les trains à grande vitesse. Seuls les trains express régionaux – TER – et les trains de marchandises continueront d’y circuler. Personne ne peut, néanmoins, contester la nécessité de sécuriser ces passages à niveau, puisque de nombreux accidents et incidents s’y produisent régulièrement.
Si la suppression du passage à niveau de Neau ne souffre d’aucune contestation, la suppression de celui de Brée pose question, en raison des travaux envisagés et de leur coût. C’est pourquoi une partie de la population lui préférerait des aménagements de sécurité moins coûteux, sous la forme, par exemple, de doubles barrières, de doubles feux rouges, de radars ou encore de ralentisseurs. De tels aménagements ont fait la preuve de leur efficacité sur la ligne Paris-Lille.
Monsieur le secrétaire d’État, alors que les collectivités locales – départements, régions –, comme la SNCF, sont confrontées à de réelles difficultés budgétaires, j’aimerais connaître votre point de vue sur ce dossier ainsi que les intentions de la SNCF. Quand celle-ci se prononcera-t-elle définitivement ? Une autre option, telle que celle à laquelle je viens de faire référence, est-elle envisagée ? En bref, monsieur le secrétaire d’État, quand et comment les passages à niveau des communes de Neau et de Brée seront-ils enfin sécurisés ?