Monsieur le secrétaire d’État, je ne ferai pas preuve d’originalité en évoquant une fois de plus les difficultés du transport ferroviaire dans le sud de l’Aisne, mais comme je sais l’attention que vous portez à cette question, je me permets de revenir dessus.
Outre les difficultés de fond évoquées depuis de nombreuses années – trains en retard ou annulés, galères persistantes pour les 6 000 usagers –, le transport quotidien n’est pas à la hauteur du service public que nous devons à nos habitants, qu’ils soient ruraux ou urbains. Certes, des lueurs d’espoir apparaissent : à la suite des nombreuses rencontres et réunions organisées ces derniers jours, on note une prise de conscience des responsables en région de la SNCF, notamment de ceux des transports express régionaux de la Vallée de la Marne, pour aboutir à une gestion commune globale des lignes et arrêter le tronçonnage entre différentes régions et différents responsables. Il faut continuer dans cette voie.
Toutefois, l’application de décisions concrètes risque de prendre du temps, et c’est pourquoi je reviens vers vous. Vous nous aviez en effet proposé de participer à l’organisation d’une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs : l’État, SNCF Réseau, SNCF Mobilités, les autorités organisatrices de transports, le STIF, sans oublier les élus locaux et les associations. Pouvez-vous me dire où l’on en est ?
D’autre part, la renégociation du contrat de plan État-région engagé par le Gouvernement doit inscrire le projet de rénovation de la ligne Fismes-La Ferté-Milon pour bénéficier du soutien financier de l’État. Où en est-on de cette renégociation du contrat de plan pour la région des Hauts-de-France ?
Enfin, la suspension de la ligne Fismes-La Ferté-Milon à partir du 3 avril a été annoncée brutalement, sans concertation. Pris au dépourvu, les usagers ont demandé, lors d’une réunion publique que j’ai organisée à la La Ferté-Milon le vendredi 25 mars, de repousser au 30 juin cette suspension. En effet, cette décision précipitée va mettre en difficulté surtout les étudiants, qui fréquentent quotidiennement cette ligne et pour qui la période des examens approche. En outre, le système de substitution proposé paraît totalement inadapté. Si les problèmes de sécurité évoqués doivent bien évidemment être considérés avec beaucoup de sérieux, il ne faut pas oublier que la ligne était placée sous haute surveillance depuis plusieurs années. Dans la mesure où le trafic de fret est maintenu, ne serait-il pas possible de prolonger de trois mois le fonctionnement de la ligne pour les usagers ?