Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 15h00
Questions sur le financement des infrastructures de transports

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, vous abordez de nouveau un sujet à propos duquel vous m’avez déjà interpellé à plusieurs reprises, en partant cette fois d’un exemple qui vous concerne directement : la ligne ferroviaire La Ferté-Milon-Fismes, située dans la région des Hauts-de-France.

Deux questions se posent. La première est celle de la vétusté du réseau, puisque le trafic sera interrompu sur cette ligne à partir du 3 avril pour les voyageurs, l’exploitation continuant pour le fret. Si le trafic est interrompu, c’est à cause de la vétusté du réseau, c’est-à-dire pour des raisons de sécurité. J’entends bien votre interpellation, mais lorsqu’il s’agit de motifs de sécurité, vous conviendrez que la décision est d’ordre non pas politique, mais technique. Et je crois que nous pouvons convenir entre nous que, même si cela devait provoquer une gêne considérable pour les usagers, il nous appartiendrait d’avoir d’abord la garantie des techniciens qu’il n’y a pas de risques pour les usagers avant toute remise en service. J’ajoute qu’un transport de substitution a été prévu ; il se fait aujourd’hui par bus.

À travers cette première question, vous soulevez celle de la mise en cohérence et de la coordination des réseaux, notamment lorsque plusieurs régions sont concernées. De ce point de vue, nous avons probablement des efforts à faire. La répartition des compétences entre l’État, avec ses réseaux d’équilibre du territoire, et les régions, fait que l’on peut parfois déplorer une absence de cohérence ou de coordination entre les réseaux. Il est, je crois, de la responsabilité de l’État d’y remédier, en associant les élus locaux. Telle est la démarche que nous allons engager à partir du constat précédent, et qui va trouver une application sur le terrain. J’y serai personnellement très attentif et j’espère que de cette rencontre entre l’État et les élus ressortira, d’abord un diagnostic partagé, ensuite des solutions pour l’avenir, même si elles seront probablement difficiles à élaborer. En tout cas, je souhaite que la discussion qui n’avait pas eu lieu auparavant puisse voir le jour.

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