Ma question porte sur la ligne ferroviaire Nantes-Bordeaux, malheureusement très dégradée depuis de nombreuses années ; à telle enseigne que la vitesse de circulation des trains y a été réduite à 60 kilomètres-heure – au lieu de 120 kilomètres-heure – sur une portion de plus de 100 kilomètres entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle. On a déjà du mal à imaginer qu’en 2016 – ou en 2015, puisque cela fut décidé à la fin de l’année dernière –, un train grande ligne reliant deux métropole de 600 000 habitants ne roule qu’à 120 kilomètres-heure, mais l’on est encore obligé de réduire cette vitesse à cause d’un sous-investissement chronique, depuis des années, sur un axe important. Celui-ci, je le répète, relie non seulement deux grandes villes, mais aussi plusieurs villes intermédiaires, dont La Rochelle, La Roche-sur-Yon et, au-delà, des régions entières – puisque la Bretagne, les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes et l’Aquitaine sont concernés.
Le temps de parcours entre Nantes et Bordeaux atteint donc désormais cinq heures, pour à peine 400 kilomètres, au lieu de quatre heures auparavant. L’État et les collectivités locales, conscients du problème depuis longtemps, ont réuni à plusieurs reprises un comité de pilotage. Plusieurs annonces ont été faites, non suivies d’effets jusqu’à présent ; le 18 mars dernier, un communiqué a évoqué une première phase de travaux, laquelle ne porterait que sur l’une des deux voies – et après tout, pourquoi pas envisager une démarche pragmatique comme celle-ci –, mais ces travaux ne débuteraient qu’en 2019, pour une mise en service en 2020.
Quelles garanties pouvez-vous donner aux usagers de la ligne, monsieur le secrétaire d’État, que ces travaux seront bel et bien engagés sans tarder ? L’échéance de 2019-2020 suppose d’attendre plus de quatre ans encore, alors que la situation est connue depuis très longtemps.