Monsieur le député, il me semble juste de commencer par rappeler l’évolution que la desserte du Sillon lorrain a connue ces dix dernières années. À titre d’exemple, la ligne Paris-Épinal-Remiremont se parcourt en TGV depuis la mise en service de la première phase de la LGV est-européenne en juin 2007. Depuis cette date, deux TGV circulent quotidiennement dans les deux sens, avec un temps de parcours d’environ deux heures quarante-cinq minutes. L’un de ces allers-retours permet de passer la journée à Paris, avec un départ de Remiremont à 6 h 00 et un retour vers 21 h 00. Cette possibilité d’effectuer un déplacement dans la capitale sur une journée contribue très certainement au développement des entreprises locales.
Je vous confirme que ces dessertes seront maintenues à l’identique après l’ouverture de la seconde phase de la LGV est-européenne prévue début juillet 2016. Cette infrastructure nouvelle permettra par ailleurs d’accroître l’attractivité du Sillon lorrain en reliant par exemple Metz et Strasbourg en quarante-sept minutes, contre une heure quinze minutes aujourd’hui.
Vous avez raison de souligner que les liaisons entre la Lorraine et la vallée du Rhône jouent un grand rôle dans l’aménagement du territoire. Toutefois, je suis attaché à la logique de responsabilité qui vise à concilier le rythme d’avancement des opérations et leur soutenabilité budgétaire. Il importera donc d’examiner ce projet lorsque le financement sera soutenable. Examiner les possibilités à l’aune de données nouvelles est précisément l’objet de la commission Mobilité 21, dont le travail sera à nouveau réalisé dans cinq ans.