Intervention de Jean Grellier

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 21h30
Questions sur la politique agricole du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier :

Monsieur le ministre, avec la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, vous avez défendu très fortement le concept de l’agro-écologie, notion nouvelle qui doit permettre d’engager notre agriculture dans un système de production respectueux de l’environnement et capable de privilégier des normes de qualité des productions.

C’est là une mutation importante de notre agriculture que certains ont déjà engagée, par exemple, à travers les productions et cultures biologiques. Afin de la réussir, elle doit être accompagnée, monsieur le ministre, et cela passe sans doute par ces deux leviers importants que sont la formation initiale et continue ainsi que la vulgarisation des bonnes pratiques.

Compte tenu d’une nouvelle approche de l’agronomie, c’est donc tout un contexte nouveau qu’il faut aussi accompagner : le secteur de l’innovation et de la recherche – qui vient de définir trente propositions d’actions –, la formation des formateurs pour leur permettre d’acquérir les notions nouvelles de développement, les programmes de formation initiale et continue intégrant les nouvelles pratiques agronomiques mais, aussi, une approche différente des productions animales dans les différents secteurs de l’élevage, des actions de vulgarisation par tous les organismes qui en ont la charge et qui doivent eux aussi acquérir et intégrer ce concept de l’agro-écologie

Alors, monsieur le ministre, pouvez-vous préciser ce que vous avez déjà engagé pour accompagner cette mutation de notre modèle agricole vers l’agro-écologie ? Comment comptez-vous agir de façon complémentaire pour accélérer par exemple ces nouvelles pratiques à un moment où compte tenu de la crise que subit l’agriculture – en particulier dans l’élevage – cette évolution peut être porteuse d’espoir et de perspectives à condition toutefois qu’elle puisse être intégrée dans les priorités de la politique agricole commune ?

Enfin, dans le cadre de cette mutation, l’agriculture peut être appelée à assumer des missions complémentaires en termes de productions d’énergies renouvelables et de préservation de la biodiversité et des paysages. De quelle manière ces missions complémentaires peuvent-elles être intégrées à ce concept économique de l’agro-écologie ?

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