Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 21h30
Questions sur la politique agricole du gouvernement

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Monsieur le président, monsieur le député, cette question était au coeur du premier article de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’objectif étant en l’occurrence de combiner la performance économique, la performance environnementale et la performance sociale – ce dernier point y avait été ajouté. Comment tenir compte de tout cela ?

Vous avez rappelé les grands enjeux de la recherche et de l’enseignement. Les briques ont été posées et le projet « Agriculture-Innovation 2025 » intègre tous les éléments techniques et technologiques de l’agriculture de précision ainsi que les grands enjeux agro-écologiques, dont ceux concernant les sols – je vais y revenir.

S’agissant de l’enseignement agricole, les référentiels ont été changés pour les BTS, les BTA et, aujourd’hui, pour les brevets d’études professionnelles agricoles – les BEPA – et pour les certificats d’aptitude professionnelle agricole – les CAPA – pour faire en sorte que l’enseignement agricole intègre également ces nouvelles pratiques, qui sont autant d’éléments de performance économique – donc, de compétitivité, disons cela ainsi –, de performance environnementale – nous en connaissons les questions et les enjeux – et de performance sociale – l’organisation qui va avec.

Qu’en est-il concrètement ?

Aujourd’hui, on dénombre environ 300 groupements d’intérêt économique et environnemental – GIEE. J’ai participé à une réunion, ce matin, avec l’ensemble des groupes liés aux centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural – les CIVAM –, aux groupements d’exploitation en commun – les GAEC –, à la Fédération nationale des coopératives d’utilisation du matériel agricole – FNCUMA –, à la TRAME – tête de réseaux pour l’appui méthodologique aux entreprises – à la société des agriculteurs de France. J’organiserai une nouvelle réunion avec les chambres d’agriculture.

Nous disposons donc de 300 GIEE et nous devons couvrir 350 000 hectares avec des pratiques telles que les rotations, la couverture des sols – matière organique de ces derniers, biodiversité – et l’autonomie fourragère. Grossièrement, c’est cela qui est en train de se mettre en place.

Grâce aux rotations et aux couvertures des sols, le GIEE du Haut-Barois qui a été sélectionné pour l’agro-écologie a permis à huit exploitations, sur 1 000 hectares, dans une zone intermédiaire – colza et blé – d’améliorer de 25 euros en deux ans la marge brute par hectare et de diminuer de plus de 20 % les indices de fréquence de traitements. C’est cela qui est intéressant !

L’objectif est donc de combiner tous ces enjeux, y compris sur le plan social : les GIEE constituent des expériences agricoles collectives. Leurs représentants, que j’ai rencontrés encore ce matin, m’ont assuré que les impacts sont très forts dans les dynamiques qui se mettent en place sur les territoires.

Je l’ai dit : performance économique, performance environnementale, performance sociale sont au coeur de ce projet. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

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