Madame la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, merci d’être la porte-parole du Gouvernement s’agissant d’une question sur le déclassement de la portion des autoroutes A6-A7.
Le sénateur-maire de Lyon, président de la Métropole de Lyon, a annoncé le 29 février dernier qu’il allait demander à l’État le déclassement de la portion des autoroutes A6 et A7 qui traverse en son hypercentre la deuxième agglomération de France. Il a ainsi fait part de son intention de transformer cet axe majeur en boulevard urbain. Ce projet a été adopté à l’unanimité lors du conseil municipal de Lyon le 14 mars dernier, bien qu’il engage plus la métropole dans son ensemble que Lyon seul.
Ce déclassement est un vieux serpent de mer tant le tracé de cette voie de circulation, épine dorsale du quart sud-est de la France est problématique. Jusqu’à présent, ce déclassement était subordonné à la réalisation d’axes routiers indispensables à la fluidité du trafic : l’ex-tronçon ouest du périphérique, rebaptisé anneau des Sciences, qui constitue le bouclage du dernier quart du périphérique lyonnais ; et le contournement ouest, annoncé depuis des dizaines d’années et qui se réalisera peut-être à l’est !
Depuis 2001, les métropolitains de Lyon peuvent regretter qu’aucune véritable décision n’ait été prise pour la réalisation de ces deux axes majeurs de leur agglomération.
Si le déclassement de la portion lyonnaise de l’axe A6-A7 est en effet attendu, il faut néanmoins prévoir les reports de circulation : 44 000 véhicules circulent quotidiennement par le tunnel de Fourvière dont 16 000 en transit.
Pour accéder à la requête lyonnaise, il est indispensable que soit structurée la circulation du quart sud-est de la France et plus largement les échanges entre l’Europe du Nord et du Sud. Il faut donc une volonté forte et un soutien réel de l’État pour trouver un consensus sur le territoire de l’agglomération lyonnaise et sans doute au-delà ; et pour réaliser les axes de circulation indispensables à la Métropole de Lyon, condition du déclassement de la traversée de Lyon. Quelle est donc aujourd’hui la position de l’État ? Quelles sont notamment les conditions dans lesquelles l’État pourrait accéder à cette demande de déclassement ?