Intervention de Marianne Dubois

Séance en hémicycle du 31 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir de la maternité de pithiviers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarianne Dubois :

Madame la secrétaire d’État chargée des personnes âgées et de l’autonomie, ma question s’adresse à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé. Comme vous le savez, l’avenir de la maternité de Pithiviers suscite de légitimes inquiétudes, que je souhaite relayer dans notre hémicycle.

La stupéfaction des équipes médicales et paramédicales et, plus largement, l’émoi de la population et des élus, naturellement attachés à leur maternité, ont donné lieu à une grande manifestation le 19 mars dans les rues de Pithiviers, rassemblant 1 200 personnes.

Alors que plus de 500 bébés voient le jour chaque année dans cet établissement, les principaux médecins, obstétriciens, anesthésistes, pédiatres sont soit proches de la retraite, soit attirés par d’autres établissements. Des candidatures sont à l’étude, mais notre territoire est l’un des plus touchés par la désertification médicale.

L’Agence régionale de santé doit donner ses préconisations le 5 avril et si aucune solution n’est trouvée, la fermeture sera effective le 30 juin. Les futures mamans auront alors au minimum, selon les heures, quarante-cinq minutes de trajet pour aller accoucher, avec l’inconfort que l’on sait et les risques encourus.

Mme la ministre des affaires sociales et de la santé a déclaré, lors d’une séance de questions au Gouvernement au Sénat, vouloir préserver dans la durée les hôpitaux locaux de proximité et donner de la force aux petits établissements. Or, la création des groupements hospitaliers de territoire pour remplacer les communautés hospitalières, telle que vous l’envisagez, ne suit pas la logique de la proximité.

En conséquence, je souhaite connaître les initiatives que Mme la ministre envisage de prendre pour maintenir un service public indispensable en milieu rural, doté d’une maternité, sachant que la fermeture de cette maternité pourrait créer un effet domino sur les autres services, tels que le service des urgences.

Madame la secrétaire d’État, nous aimerions tant adhérer aux propos tenus par le Président de la République, en automne dernier : « La ruralité, c’est un signe de modernité aujourd’hui et c’est une chance pour la France. »

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