Intervention de Brigitte Allain

Séance en hémicycle du 31 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Psychologues du centre hospitalier de vauclaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Mme la secrétaire d’État, mes collègues députés de Dordogne se joignent à moi pour vous alerter sur la situation très inquiétante du centre hospitalier de Vauclaire, spécialisé dans les troubles psychiatriques.

Du fait de la diminution de la dotation globale de l’État, qui est versée par l’Agence régionale de santé, l’établissement a été conduit à consentir de lourds efforts de rationalisation dans tous les pôles, qui se sont traduits par la perte de vingt-cinq postes ces dernières années.

Les postes de médecins n’ayant pas tous été pourvus, le choix proposé par la direction lors du comité technique de janvier de privilégier l’embauche de psychiatres dès le mois d’avril 2016 a été retenu mais ce choix induit la suppression de six à huit postes de psychologues, ce qui remet en cause l’efficacité des dix centres médico-psychologiques indispensables pour un maillage territorial en assurant l’accès à tous.

Je souhaite appeler votre attention sur le danger que représente cette décision contrainte. L’accueil, l’accompagnement et le soin des enfants et des adolescents en souffrance psychique sont primordiaux.

En 2015, ce sont près de 2 300 enfants qui ont été pris en charge dans les différents pôles du territoire. Cette présence en milieu rural est essentielle et la valeur de la mission des psychologues au sein d’un réseau de partenaires inestimable.

Particularité de la Dordogne, 350 enfants et jeunes sont accueillis en maison d’enfants à caractère social – MECS – et sont suivis par ces psychologues, au même titre que ceux vivant dans leur famille.

Les listes d’attentes et les délais pour obtenir un rendez-vous avec un psychologue dans les différents centres médico-psychologiques sont déjà trop longs. Vous imaginez donc les conséquences de ces suppressions de postes pour un territoire rural où les difficultés sociales sont prégnantes.

Nous savons tous que les troubles psychologiques doivent être pris en charge rapidement si on veut éviter d’avoir recours aux traitements médicamenteux. C’est pourquoi je vous alerte sur l’urgence de maintenir ce service public de santé.

Mme la secrétaire d’État, quelles mesures exceptionnelles allez-vous mettre en oeuvre pour éviter la suppression des postes de psychologues ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion