La création de postes de psychiatre est une bonne nouvelle. Étant donné cependant l’importance du rôle joué par les centres médico-psychologiques, en particulier dans nos territoires ruraux, je crains qu’on n’ait pas pris en compte la gravité des difficultés sociales dans ce département, qui souffre d’un chômage élevé – son taux y est de 13 %. Près de 15 % des moins de soixante-cinq ans y bénéficient du RSA et seuls 56 % des ménages y sont imposables. Certes les activités agricoles et touristiques sont importantes mais pour des revenus fluctuants et modestes et des emplois saisonniers peu rémunérés.
Enfin l’exode urbain, depuis une dizaine d’années, de nombreux ménages modestes des villes aux alentours et de nouveaux retraités est une réalité qui amplifie les besoins de service public de santé en milieu rural, voire très rural. Le principe selon lequel il vaut mieux prévenir plutôt que guérir prend ici tout son sens.