Oui, nous essayons toujours d'associer les usagers de façon aussi étroite que possible. Le législateur a insisté sur ce point dans la loi du 21 février 2014, avec notamment la mise en place des conseils citoyens, qui sont associés à toutes les étapes de construction d'un projet ; les actions que nous évoquons aujourd'hui s'intègrent dans des projets plus larges de rénovation co-construits avec les habitants.
S'agissant des exemples concrets, nous n'en sommes qu'au tout début du deuxième programme. Lors du PIA 1, les expériences ont été très variées – certaines réussies, d'autres plus douloureuses. Un effort a été consenti pour mieux informer les habitants ; l'idée est maintenant d'aller plus loin dans la co-construction, donc de réunir les habitants très tôt, d'essayer d'analyser les usages du quartier, les attentes… Ce n'est pas à des élus que j'apprendrai à quel point ces tâches sont complexes. La gestion du temps est un point particulièrement délicat : il est très intéressant mais très difficile d'intéresser les habitants très en amont d'un projet. Le risque est grand de produire un certain découragement.
En rencontrant les conseils citoyens, nous voyons aujourd'hui – et je n'aurais peut-être pas fait la même analyse il y a quelques mois – des gens très investis, très mobilisés, qui attendent beaucoup de ces projets. Nous sommes, je crois, sur la bonne voie, ce que nous confirment des élus qui nous avouent qu'ils n'y croyaient pas, mais voient maintenant tout l'intérêt de cette démarche. Ne soyons pas angéliques : ce n'est ni facile, ni immédiat.