Monsieur le secrétaire d’État, à la faveur de ce débat, nous aimerions en savoir plus sur la politique française en matière d’accueil de réfugiés syriens et, plus généralement, de migrants. Sur le terrain, je dois vous faire part de la surprise et de la réticence de communes disposées à accueillir des familles de réfugiés de guerre, auxquelles on propose aujourd’hui d’attribuer des migrants économiques et, en particulier, ceux relocalisés depuis Sangatte. La politique du Gouvernement en matière de relocalisation des Calaisiens n’est pas contestable ; elle est courageuse, sans précédent, mais elle doit être claire et ne pas introduire de confusion entre migrants et réfugiés, au risque d’un rejet sans nuance de la part des Français.
Enfin, je voudrais vous faire part de préoccupations beaucoup plus prosaïques exprimées par nos communes, par nos élus locaux qui font l’effort d’accueillir des réfugiés syriens et qui affrontent parfois – dignement – le scepticisme ou les craintes de leurs administrés. Ces communes et ces élus sont l’honneur de la France, mais ils se plaignent, me semble-t-il légitimement, du fait qu’aucune compensation, aucun accompagnement, aucune aide financière ne leur soit apporté pour assurer l’accueil et la prise en charge de ces populations dans leurs services publics.