Je ferme la parenthèse, non sans avoir remercié les députés ici présents.
Cette crise est gravissime au moins pour quatre raisons. D’abord, sur le plan humain : les souffrances, les morts, les familles que l’on met sur les routes et qui sont l’objet d’un trafic se chiffrant aujourd’hui en milliards d’euros.
Elle est également gravissime sur le plan sécuritaire car il est désormais avéré, hélas – on en a vu les conséquences au Bataclan, au Stade de France, en Belgique – qu’un certain nombre de djihadistes se sont infiltrés dans les cohortes de réfugiés. On a arrêté des gens en Finlande, en Autriche et ailleurs qui se sont livrés à des actes monstrueux en Syrie et en Irak. De tels propos, de telles craintes qui étaient considérés comme fantaisistes, voire ouvertement racistes il y a quelques mois, sont malheureusement aujourd’hui avérés.
Cette crise est gravissime, en troisième lieu, parce que l’Europe, comme la diplomatie française, ne pèse en rien sur les causes de ce qui nous arrive. Il est clair que l’Europe est inexistante au Proche-Orient et que la diplomatie française paye ses erreurs.