Monsieur le secrétaire d’État, à l’occasion du Conseil européen des 18 et 19 février, l’Allemagne, soutenue principalement par la Grèce, submergée par l’afflux de migrants, a plaidé de nouveau pour un mécanisme de répartition permanent au niveau européen.
Dans un premier temps, la France avait indiqué, par une lettre commune de François Hollande et d’Angela Merkel, qu’elle était favorable à un tel mécanisme. Lors de son déplacement à Munich le 16 février, le Premier ministre aurait indiqué que la France n’était plus favorable à la mise en oeuvre d’un mécanisme de répartition, qu’elle n’accueillerait pas plus de 30 000 réfugiés sur deux ans et que les solutions à cette crise migratoire se trouvaient au Levant, en Turquie, en Jordanie et en Méditerranée.
Ces solutions sont effectivement indispensables, mais elles ne peuvent constituer la seule réponse à ces vagues migratoires. Je souhaiterais, monsieur le secrétaire d’État, que vous précisiez un certain nombre d’éléments concernant la position de la France.
Selon différentes sources, la France aurait accueilli à ce jour entre 62 et 300 réfugiés, sur les 30 000 annoncés. Pouvez-vous confirmer ces estimations ? Par ailleurs, le Gouvernement entend-il lancer une concertation avec les territoires pour évaluer plus précisément les capacités d’accueil, comme cela s’est fait en Allemagne ? Cette concertation serait-elle engagée si, au-delà du seuil de 30 000 réfugiés autorisé par le chef de l’État, des capacités d’accueil supplémentaires étaient débloquées ?
Enfin, le groupe de l’UDI, eu égard aux circonstances exceptionnelles, a proposé que les regroupements familiaux soient suspendus, afin de faire de l’accueil des véritables réfugiés politiques la priorité. Cette proposition est-elle susceptible d’être examinée par le Gouvernement ? Si oui, quelle suite entend-il lui donner ?